Initier le changement est une chose que notre cerveau a du mal à mettre en œuvre. Il aime la routine car on reste dans ce qui est connu et donc sécurisant. Même une situation inconfortable avec laquelle on a appris à vivre vaut mieux que l’inconnu.

Avec le changement le cerveau entre dans l’incertitude et donc on s’expose à de potentiels dangers. Et si changer nous mettait dans une situation encore pire que celle d’aujourd’hui ? Serais-je toujours accepté socialement ? Que dira t-on de moi si je ne fais plus ce qu’on attend de moi ? Voici quelques exemples de questions que pose notre inconscient et c’est plutôt un bon début d’en prendre conscience.

S’arrêter et réfléchir à ce que l’on veut (pas ce que les autres veulent que nous soyons)

Prenez un instant pour faire le bilan, vous poser des questions sur l’état actuel de votre situation et répondez-y en toute sincérité. Vous n’êtes évidemment pas obligé de tout remettre en question le premier jour mais vous pouvez commencer par une thématique particulière: votre travail, votre relation familiale, vos relations sociales, votre couple, la relation avec vos enfants… Bref, centrez-vous sur le premier qui vous vient à l’esprit où peut-être celui qui vous paraît le plus facile pour initier le changement dans un premier temps et avancer crescendo ensuite.

Maintenant que vous avez votre thématique, réfléchissez à ce qui vous plaît, à ce qui vous plaît moins et ce que vous n’aimez pas du tout. Il est important que cela vienne vraiment de vous et pas de ce que vous pensez que les autres aimeraient ou pas. Encore moins de ce qu’on attend de vous depuis votre plus tendre enfance. Vous êtes en tête à tête avec vous même et vous seul.

Félicitations, vous avez fait le plus difficile ! Il est temps de bien définir ce que vous voulez. Vous savez maintenant ce que vous aimez et ce que vous aimez moins ou pas du tout. Il est donc beaucoup plus facile de définir ce que vous voulez en vous basant sur ce constat.

Prendre de la distance.

Quand on a la tête dans le guidon, on ne voit que le guidon. Prendre de la distance par rapport à un problème permet d’avoir une vision plus globale de la situation. Vous sortez ainsi de l’émotionnel pour être plus rationnel.

Lorsqu’un ami vous parle, plein d’émotion, d’une situation qui le fait souffrir, vous avez la capacité de lui poser des questions pour avoir une vision plus large de cette situation et ainsi chercher une solution. Ce recul est possible car vous n’êtes pas submergé par les émotions. C’est votre esprit rationnel qui est en action. Peut-être même que pour vous la solution paraît évidente et simple à mettre en œuvre. Votre ami vous remercie d’avoir trouvé la solution à un problème qui pour lui était inextricable 5 minutes plus tôt, ou encore mieux il a trouvé lui même la solution car vos questions lui ont permis de prendre du recul.

Eh bien, c’est ce qui nous arrive à tous quand on est directement touché par une situation qui déchaîne nos émotions. On rumine, on râle, on crie, on pleure mais on ne rationalise pas. On peut donc aller voir une tierce personne neutre et compétente pour démêler le Chmilblick ou même écrire une lettre qu’on lit ensuite comme si elle venait d’un ami ou un membre de la famille. Bref on prend de la distance émotionnelle pour pouvoir réfléchir posément.

Initier le changement en se préparant.

Vous avez maintenant une vision plus claire de ce que vous voulez et des barrières à lever. Il est temps de se lancer dans cette nouvelle aventure. Mais comme tout bon aventurier, il vous faut un plan de route, des bagages et des outils adéquats.

Vous avez peut-être besoin d’un temps d’observations pour voir comment d’autres personnes ont réussi ce que vous voulez entreprendre et suivre leur stratégie. Est-il nécessaire de suivre une formation pour compléter votre bagage? Devez-vous investir dans du matériel?

Tous ces points sont importants, mais ce qui accélèrera votre réussite pour initier le changement c’est un accompagnement. Cela peut prendre de nombreuses formes: un coach, un professionnel, votre partenaire de vie qui a envie de voir ce changement opérer, un ami qui a aussi un objectif, un groupe d’entraide…. La liste n’est limitée que par votre imagination.

Pour initier le changement il faut… Agir!

Quelques soient vos choix, le plus important est de passer à l’action. Il arrive bien souvent de retarder le passage à l’acte en voulant que tout soit parfait avant. Il est vrai qu’on ne se lance pas dans un projet sans un minimum de préparation, mais attendre d’atteindre la perfection est généralement contre-productif.

D’autant plus que tout ce qui nous entoure change. En fait tout évolue en permanence, de la plus petite cellule de notre corps à l’immensité du cosmos. Alors autant se jeter à l’eau même si on ne se sent pas prêt à 100% et que seulement 50% des astres sont alignés (demain ils ne seront peut-être que 20%). Il y aura très certainement des ajustements à faire en chemin mais comme le disait si bien Thomas Edison “je n’ai pas échoué, j’ai simplement découvert 10.000 solutions qui ne fonctionnent pas ».

Conclusion

Les 4 principales étapes pour initier le changement sont donc de prendre le temps de réfléchir, prendre du recul par rapport au problème, se préparer et passer à l’action. Il y a évidemment bien d’autres étapes qui permettent d’avancer comme par exemple: prendre soin de son environnement, s’offrir de l’empathie quand on échoue ou qu’on fait un écart, s’auto-évaluer et écouter les retours des autres…

Mais surtout restez fidèle à vous-même et adaptez pour faire ce qui marche pour vous. D’ailleurs vous pouvez écire en commentaire ce qui marche pour vous quand vous initiez un changement.